dimanche 25 janvier 2009

Inspiré de "Je m’aime"

— Je t’aime !

— Moi aussi… je m’aime !

Une boutade répondue à un homme, croyez-vous!!!!!!!!!!

Et bien non !
là est mon drame : je m’aime.

Je m’aime, entendez-vous, à la folie ; je ne peux plus me passer de moi-même.

D’ailleurs, je ne me quitte plus, je suis la silhouette de mon ombre. Le collier de mon cœur enlace mon âme et l’œil de ma jalousie surveille l’amour de mon prochain, ce rival permanent.

Et je souffre!!!!!!!!!!

Pensez donc, pas un miroir dans lequel je ne vois mon visage me renvoyer tous ces flashs de bonheur partagés depuis tant d’années, pas une musique qui ne remue en moi quelques souvenirs d’adolescentes rêveries solitaires, pas une peinture qui n’éveille les anciennes sensations de ma sentimentale éducation.

Ah ! que je m’aime !

J’ai consacré toute ma vie à moi-même, sans cesse me décidant, m’écoutant, me parlant.
Je m’aime, à en mourir.

Je ne peux d’ailleurs pas imaginer vivre un jour sans moi!!!!!!

Si je n’existais pas, je crois bien que je m’inventerai, je m’écrirai, je me dessinerai, je me sculpterai.

Néanmoins, quelquefois, je me sens un peu seule avec moi-même.

Il est vrai que cette fréquentation assidue a engendré une certaine habitude, une impression de trop me connaître.
Ce sentiment est né il y a peu, comme une lassitude qui viendrait remplacer un désir de conquête émoussé.

Me faudra-t-il me quitter avant que le temps n’estompe cet amour, avant que l’ennui n’endorme ma passion ?

Un divorce ? j’y pense, les jours de pluie, quand les vaches se suicident, mortifiées par leur folie, quand les infos font perdre ses couleurs à ma télévision, quand je compte ces cheveux blancs renforcés par une ride au coin de l'œil...
Et... ma quête de chimères...ce bonheur perdu dans ce chemin où j'ai fait mes premiers pas ...

Oui, peut-être faut-il que je m’abandonne avant de me perdre.

Me tromper ? Pourquoi pas ! Mon amoureux n’attends que cela pour envahir mon cœur et me distraire de cet amour trop absolu.

Le sublime ne convient pas à ce monde trop utilitaire, il faut Partager, Généreusement, Abandonner Narcisse, et rancune... tourner son regard vers l’ EXTÉRIEUR, je m’en convaincs.

Et qu’il est beau cet extérieur...

Des grimaces prenantes, de grands yeux noirs, aimant et espérant, une âme envahissante d'amour et d'humour, de précieuses lèvres qui murmurent sans cesse des "je t'aime mon cœur"…

Je souhaite des extérieurs comme cela à tous les romantiques du monde.

Aveuglée que j’étais, et sourde et muette devant l’évidence : l’autre, oui toi, voilà le parfait bonheur.

Car donner c’est recevoir, garder c’est mourir.

Je t’aime ! Et l’autre répond : moi aussi, je t’aime !

vendredi 9 janvier 2009 à 19:24

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